L'engagement social, culturel et historique semble être le but prépondérant des auteurs subsahariens d'expression française qui écrivirent dans les années cinquante (avant la décolonisation). Leurs romans représentent entre autres le témoignage direct de l'époque coloniale, souvent ancré dans les espaces géographiques existants (colonies, France).
Le lecteur suit l'histoire d'un personnage emprisonné dans des relations clairement définies d'infériorité et de supériorité, de soumission et de domination, de dépendance et de prédominance. Ces auteurs voulurent montrer aux Européens la condition des Noirs africains, souffrant sous le joug colonial (politique de l'exploitation, de l'assimilation, de l'oppression), et critiquer les Noirs africains (représentés toujours par un jeune personnage Africain) pour leur tendance a s'accommoder de l'influence culturelle du colonisateur.
Pour cette raison, la première génération des romanciers subsahariens d'expression française demande une coopération active du lecteur, sous forme de la prise de conscience ou du scandale public. Ces romans de contestation critiquent la hiérarchie établie dans des colonies françaises en Afrique et tentent de rendre visible ce qui s'y passent.
Ces œuvres affirment l'attitude anticoloniale des auteurs et assurent sa participation a la lutte contre l'influence écrasante de la civilisation occidentale dans la partie subsaharienne du continent africain.